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Le Haut Conseil "fustige" les dépassements d'honoraires

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"Il n'est pas possible de dire que l'accès à des soins à tarifs opposables est assuré de manière équilibrée sur le territoire", constate le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCCAM) dans son rapport annuel, présenté hier, dans lequel il "fustige" les dépassements d'honoraires, selon Les Echos (page 2). Les dépassements représentent 2,1 milliards d'euros sur 19,3 milliards d'honoraires. En tête de liste des remèdes proposés par le Haut Conseil figure bien sûr la création du "secteur optionnel", au centre de la négociation de jeudi prochain entre les médecins, l'assurance maladie, les mutuelles et les assureurs.

Les médecins libéraux rejoignant le secteur optionnel s'engageraient à respecter le tarif de la Sécu sur une partie de leurs actes et pourraient pratiquer des dépassements sur le reste. En ce qui concerne les cliniques, le Haut Conseil est plus "coercitif", soulignent Les Echos. En cas de difficulté d'accès aux soins, comme c'est déjà le cas dans certaines villes et régions, l'Etat pourrait obliger un établissement à garantir une proportion minimale d'actes au tarif remboursé. En échange, il verserait une enveloppe permettant à la clinique "de racheter aux médecins du secteur 2 une part de leur droit à dépassement".

Plus généralement, le Haut Conseil observe un "accroissement de la participation financière des assurés" aux dépenses de santé, qu'il évalue à 3 milliards d'euros depuis 2004. Au total, le taux de prise en charge ne s'est que "légèrement dégradé" entre 2004 et 2007 en raison du poids croissant des ALD. Il est passé de 78,5% à 77,9%, selon le Haut Conseil. Son rapport annuel dresse, par ailleurs, un bilan mitigé de la politique de maîtrise médicalisée, souligne Le Quotidien du médecin d'hier (page 3). Il relève que "les progrès réalisés dans l'amélioration de la qualité des pratiques sont faibles".

 

Le Di-Antalvic ® bientôt retiré du marché
L'Agence européenne du médicament (EMEA) a recommandé hier le retrait du marché dans toute l'Europe du Di-Antalvic®, un médicament antidouleur contenant du dextropropoxyphène (DXP), très utilisé en France, annonce Le Figaro (page 11). Le comité de l'EMEA pour les médicaments à usage humain, réuni à Londres, a conclu que le risque présenté par ces produits, "particulièrement le risque de surdose mortelle", était plus élevé que leurs avantages, tandis qu'il n'y avait "pas de preuve qu'ils soient plus efficaces" que d'autres. Le DXP a déjà été retiré en Suède et au Royaume-Uni en raison d'un nombre de décès important lié à des tentatives de suicide ou à des intoxications accidentelles, précise le quotidien Les Echos (page 21). Pour sa part, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a annoncé aussitôt que le retrait se ferait en France "dans un délai de l'ordre d'un an" (Le Figaro).

Un label pour les maisons de santé
Le Pr Guy Vallancien, chef du département urologie à l'Institut mutualiste Montsouris, à Paris, vient d'être nommé à la tête d'une mission "Maisons de santé et banlieue". "L'objectif est de labelliser les maisons de santé pour ne plus faire n'importe quoi", déclare-t-il dans un entretien au Quotidien du médecin, daté d'hier (page 4). "Un label à partir d'objectifs définis et de tâches à réaliser, reposant sur une organisation financière et administrative pérenne", explique Guy Vallancien. Il prévoit, à terme, la création de "milliers de maisons de santé labellisées". On en dénombre 150 actuellement. Quels sont les besoins spécifiques des banlieues ? "Des solutions existent forcément pour ces zones désertifiées par les médecins, alors qu'elles peuvent être à un kilomètre des grandes villes", estime le Pr Vallancien.

John Sutton

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