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Hypnose Ericksonienne et Ostéopathie

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Extrait d'une interview donnée au site Médecines Intégratives, sur l'apport de l'hypnose pour le travail de l'ostéopathe.

Hypnose Ericksonienne et Ostéopathie
Valérie TOUATI-GROSS, vous qui exercez à la fois en ostéopathie et en hypnose ericksonienne, pour quelles raisons intégrer ces 2 approches ? A quoi sert de faire de l’hypnose au cours d’une consultation ostéopathique ?

Déjà ce n’est pas à chaque consultation que l’on travaille en hypnose dite « formelle", mais plutôt en hypnose conversationnelle à chaque séance.
L’hypnose est surtout un mode de communication thérapeutique.
L’hypnose intégrée à l’approche ostéopathique, va permettre de travailler sur certaines problématiques comme tout ce qui touche l’infertilité primaire et secondaire, où en creusant un petit peu, il y a autre chose que du physique, autre chose que de la mécanique pure et dure, et cela sert justement à intégrer totalement la personne dans son ensemble.

Alors on est sur une thérapie plus de l’humain, dans le sens corps-esprit... ?

Tout à fait. Et puis des fois on découvre juste un petit point particulier qui n’a rien à voir avec la consultation initiale de base en ostéopathie proprement dite, pas forcément en corrélation avec le motif de consultation initiale, et ce petit point qui peut sembler être un point de détail, va faire l’objet d’un travail en hypnose thérapeutique.

Donc en fait vous passez de l’ostéopathie à l’hypnose et de l’hypnose à l’ostéopathie ?

Oui, c’est cela, et en fait on intègre ces 2 approches.

Alors dans ces consultations qu’on pourrait appeler « hypnostéo », vous commencez par quelle technique ?


En fait il n’y a pas de protocole, on passe, avec l’expérience, par ces 2 approches simultanément, presque sans s’en rendre compte. De plus, comme je vous l’ai dit, il peut y avoir une hypnose dite conversationnelle au départ, et une hypnose plus formelle associée ou non à une mobilisation articulaire ou organique.

Les patients sont de plus en plus demandeurs de ce genre d’approche ? D’avoir un thérapeute ostéopathe qui sache à la fois travailler le corps et l’esprit ?

Je pense qu’au départ les patients sont plus surpris et curieux que demandeurs. Ils n’ont pas l’habitude d’être autant écouter (par l’ouie et par le toucher). On travaille vraiment le corps et l’esprit qui sont indissociables. Et cela fait tout simplement du bien au patient. Ils sont donc très satisfaits.

Pourquoi avoir choisi l’hypnose comme outil complémentaire ?

Que ce soit avec ou sans hypnose, tout praticien qui se respecte, se doit d’apporter les meilleures conditions de soins à son patient, une obligation de moyens en quelque sorte…Plus on a d’outils à sa disposition, plus on a de cordes à son arc, et plus les chances de réussites sont grandes.

Et en hypnose, vous arrivez à traiter tous types de pathologies ?

Attention, chacun dans son domaine de compétence… Ce n’est pas parce qu’on pratique l’hypnose que l’on est compétent pour traiter toutes les pathologies. Même si je suis compétente pour travailler sur la douleur, je ne pourrai pas travailler sur la douleur en dentisterie… Même si j’ai des notions de psychopathologie, je ne traiterai pas une dépression, et j’adresserai à des praticiens dont c’est la spécialité. Connaitre ses limites est primordial.

Pouvez-vous nous donner la définition de l’hypnose ?

Ah, c’est bien difficile. c’est un exercice véritablement bien périlleux, dans lequel même Milton Erickson ne s'est pas trop risqué... Une des définitions de l’hypnose serait: une focalisation de l’attention pour permettre un élargissement du champ de la conscience … Une hyperconcentration sur soi-même avec dissociation du monde extérieur.

En fait, parler d’hypnose, c’est à la fois un état, et à la fois le moyen d’y parvenir… Un peu comme le vélo, c’est à la fois l’outil et à la fois l’action…. Et c’est aussi l’occasion de faire de belles balades et de bien belles découvertes.

Pour revenir à ce qui est votre spécialité depuis des années, les troubles de la fécondité, comment intégrez-vous cet outil hypnotique ?

Il arrive souvent par exemple, qu’un couple qui aura fait pendant des années des tentatives de fécondation, se voit contraint d’adopter. Et comme vous le savez, très souvent, à partir du moment où l’adoption est en route, la femme (le couple), libéré enfin de cette obsession de procréation, la femme présente une grossesse ! Car souvent dit-on, « à trop vouloir la grossesse, la grossesse se dérobe… »

Mais il peut y avoir plein d’origines différentes aussi… Dès fois aussi, ce n’est pas le bon moment, ou bien il peut y avoir une raison inconsciente (certains appellent ça un bénéfice secondaire, même si le terme n’est pas toujours approprié) à ne pas être enceinte.
Et puis pour avoir un bébé, il faut être 2, et souvent c’est un facteur de stress pour le futur père…
Et puis la pression familiale…
Et puis la pression de la société…

Et puis des fois, cela peut être en corrélation avec des rapports sexuels difficiles comme un vaginisme primaire ou secondaire, ou des psychotraumatismes liés ou non à la sexualité… Et dans ce cas, par exemple, on travaillera plutôt en EMDR - IMO qui est une approche « cousine germaine » de l’hypnose ericksonienne.

Comme vous voyez la problématique peut aussi être multifactorielle, et c’est la raison pour laquelle chaque patiente, chaque couple est unique, et qu’il n’y a pas de protocole défini à l’avance.

S’il n’y a pas de protocole, y a-t-il tout de même des rapports sur l’efficacité de l’hypnose médicale en PMA ?

A ma connaissance il y a quelques études qui commencent à être menées, notamment en Belgique sur les patientes bénéficiant de FIV avec une approche en hypnose médicale, et les premiers résultats montrent des résultats bien meilleurs. Et c’est d’ailleurs ce que je constate dans ma pratique quotidienne. Il semblerait que l’hypnose multiplie par 2 les chances de réussite au cours des PMA.

Quel est le nombre de séances pour augmenter les chances de PMA ?

En général, 2 à 3 consultations peuvent suffire. Le mieux est de commencer en amont des traitements hormonaux, donc du début du protocole. Cela permet de prendre son temps, de prendre de la hauteur. Et pour moi, de savoir comment appréhender ma patiente dans sa globalité. Par la suite, une séance se fait une quinzaine de jours avant le transfert s’il s’agit d’une FIV ou de l’implantation s’il s’agit d’une IAC. Puis nous laissons la nature faire les choses.....


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