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Implosion hospitalière générale

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Cela nous guette.

Mais dans les faits cela a déjà commencé à bas bruit par une dégradation du travail accompli.

Le fait divers médical urgent de l'ile de France n'est qu'un petit artefact dans ce vaste pourrissement général.

De très nombreux facteurs interviennent dans les soins dus à un individu donné.

Les réseaux de soins qu'ils soient d'urgence ou non ralentissent on ne peut mieux, soins et prises de décisions.

C'est une lapalissade pour tout un chacun.

Aucune évaluation n'est faite et conduite sur ce point.

Les régulations successives et itératives conduisent à autant de retards quant à une évacuation cohérente, des soins adaptés, des décisions diagnostics.

Cela toujours été : qui en a parlé jusque là ?

Aucune évaluation n'a jamais été organisée et conduite réellement sur ce point : surtout pas.

L'envoi des effecteurs sur une détresse donnée pose des tas de problèmes réels que tout le monde évite très soigneusement de poser et de mettre sur la table.

Qu'il s'agisse des antennes de smur ou de samu qui intervenant à contre temps, avec retard ou sur des cas cliniques inadaptées ou simplement trop loin ne sont jamais évalués dans leur pertinence et leurs résultats réels quant au devenir de la clinique du malade concerné.

Qu'il s'agisse de médecins libéraux effecteurs « simplets  » envoyés sans formation, ni matériels, à plus de 30km, en un véritable casse pipe médico-légal sur des malades inconnus et à partir d'une régulation qui est elle-même déjà interprétative dans un contexte assurantiel dément où le médecin libéral prête littéralement sa propre assurance en RCP à un centre 15 devenu irresponsable par la grâce des choses, sur un appel dont le médecin libéral ne maitrise ni les tenants ni les aboutissants.

Aucune évaluation n'est faite sur la pertinence et l'efficience de tout cela. Les SAU reçoivent à jet continue une population de 14 millions de personnes par an qui n'a rien à y faire pour 90 % des cas et pour un résultat médical nul dans les mêmes proportions effarantes : 90 % des actes accomplis ne servent à RIEN et sont à jeter.

Le tout pour plus de 4 milliards d'euros par an jetés à la poubelle : qui dit mieux dans ces temps difficiles ?

Aucune évaluation n'a jamais été faite sur cette situation ubuesque depuis le rapport du Pr.Steg c'est à dire depuis 1989 : pourquoi faire en effet ?

Les personnels hospitaliers doivent désormais utiliser une véritable règle à calcul pour calculer les temps de gardes, les temps de RTT, les temps de repos qui se croisent dans un embrouillamini organisationnel extraordinaire, complètement fou.

Aucune évaluation n'est conduite sur ce thème : pourra t-on réellement continuer dans cette direction ?

Alors on parle à qui mieux mieux de moyens car on ne sait plus quoi dire en ce dossier.

Les SAU et les urgences hospitalières croulent sous les moyens financiers que l'Etat leur accorde à guichets ouverts depuis 30 ans : pour quels résultats actuels ?

Ce n'est plus tant un problème de moyens financiers mais bien de moyens humains c'est à dire de réorganisation de tout ce qui est désormais un immense mélange des genres, il faut savoir et avoir le courage de le dire.

Des malades meurent à tout l'hexagone, depuis 30 ans, de suivre des règles organisationnelles parfois ineptes, des réglementations plus ou moins factices, de ces terrains de chasses gardées, de ces politiques d'hégémonie spécifiques, des ces régulations pour la régulation, etc.

Tout cela n'est pas nouveau.

Aucune évaluation de ces bilans n'est étudiée, personne ne s'en est occupé, personne n'a eu le courage de regarder les choses en face, de le dire.

Le silence des médecins généralistes en ce déroulement , adossé aux politiques radicales totalement irresponsables de l'urgence hospitalière nous a mené à ce très vaste gâchis avec "l'aide" de nos Politiques qui sont sans compréhension ni appréhension aucunes en ce dossier.

On va à n'en point douter vers un cafouillis général si ce vaste dossier n'est pas entièrement remis à plat, géré enfin avec ses moyens, géré avec la redistribution intelligente de ses moyens financiers, et une évaluation pertinente qui n'aurait jamais du cessé d'être à tous les étages...

Et il n'est là qu'une partie de l'ensemble, c'est dire…

Non ??

Docteur Jean-Marie Gendarme

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