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Pourquoi j'ai signé la pétition de l'AMUF contre la composition du Conseil National de l'Urgence.

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Il est tout à fait légitime pour un médecin généraliste normalement constitué de son expérience, de trouver que la composition de ce genre d'organisme pêche, souvent, trop souvent.

Nous connaissons, nous, médecins généralistes libéraux, très exactement la même chose à longueur d'année, où nous voyons notre représentation, qui devrait être véritable c'est-à -dire exister à travers des hommes de terrain, être le plus souvent symbolique, cosmétique, superficielle, parfois carrément absente, mais le plus souvent inadaptée, dans des organismes et des commissions qui se penchent pourtant toutes avec quelle insistance et quelles pesanteurs, sur le contenu de notre exercice professionnel.

Le choix de la représentation des médecins se fait toujours sur des critères relevant plus d'un parisianisme parfois parodique que fondé réellement sur des bases de cohérence et de pragmatisme.

Les représentants des médecins libéraux sont ainsi des professeurs de faculté ou des praticiens hospitaliers, qui n'ont le plus souvent et parfois totalement, jusqu'à la caricature, aucune petite idée du travail de tous les jours d'un médecin généraliste libéral.

La référence au concret pouvant aussi se conjuguer avec l'intelligence, il en est assez de tous ces faux semblants et de ces alibis, établis sans rime ni raison.

Cependant, les urgentistes ont oublié un peu vite, il convient de le constater, même au plan sémantique, d'où ils viennent et ce qu'ils sont.

D'où ils viennent : ils ne font que ce que faisaient encore il n'y a pas si longtemps nombre de médecins généralistes libéraux, à savoir de l'urgence libérale de proximité, qui était conduite alors, disons le de manière bien plus heureuse dans la mesure où chacun était à sa place y compris la dite urgence. Ils sont issus en droite ligne qu'ils le veuillent ou non de toute cette présence et de ces rôles perdus. Jouer sur les mots et transformer urgence libérale de proximité en urgence pré-hospitalière n'a été qu'une volonté supplémentaire, ici sémantique, de prise de pouvoir et de récupération.

Ce qu'ils sont : ce faisant et malgré leur volonté de s'inscrire dans un cadre spécifique ils ne sont toujours considérés par les services hospitaliers propres que comme des généralistes de l'urgence, ce qu'ils sont très exactement. Le fait statutaire de praticien hospitalier atteint par nombre d'entre eux avec ses variantes, ne fait qu'ajouter au malaise général et ne saurait masquer cette réalité : être le généraliste de l'hôpital.

Et ils en payent désormais le prix, celui de la considération, usuel dans notre société et notre société médicale.

Alors ayant pratiqué l'urgence libérale de proximité durant très longtemps, avec chaleur et enthousiasme, et dans des conditions les plus souvent épiques, en termes de situations et de moyens, je me sens solidaire de cette révolte, mais qui dure pour moi depuis 30 ans.

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